Wat als titanium plotseling tien keer minder zou kosten dan vandaag?
Il est possible que, dans un proche avenir, se répète pour d’autres métaux aujourd’hui très chers ce qui s’est passé dans la deuxième moitié du 19ème siècle avec l’aluminium après la mise au point industrielle du procédé Hall-Héroult.
Depuis 1997, on sait que certains oxydes métalliques peuvent être réduits par électrolyse dans un bain de sel fondu. C’est le cas pour les oxydes de tantale, de titane, de tungstène, de vanadium, de néodyme… tous métaux qui à l’heure actuelle ne sont récupérables que par voie chimique, d’où leurs prix extrêmement élevés. Seul le sel doit être à l’état liquide (1000°C), pas l’oxyde à réduire. La quantité d’énergie employée est donc bien moindre que dans le procédé Hall-Héroult.
(merci à souspression.canalblog.com pour l’image : ailette de turbine de réacteur)
Concentrons-nous sur le titane. Ce métal coûte aujourd’hui jusqu’à 50 fois le prix de l’acier. Le procédé ci-dessus permettrait d’abaisser ce prix par un facteur d’au moins dix.
L’aluminium ne pèse qu’un tiers du poids de l’acier, mais le titane (55% du poids de l’acier) est nettement plus « costaud » sur le plan mécanique. On peut donc en faire des pièces plus fines, et donc plus légères. On pourrait ainsi réduire considérablement le poids des automobiles, des trains, etc. par l’emploi intensif de pièces en titane ou en aluminium selon l’intensité des contraintes mécaniques auxquelles sont soumises les pièces. De nouvelles économies d’énergie en perspective…
93% de la structure du SR71 est en titane.
Un Airbus A380 en contient 77 tonnes.
Suite au prochain numéro.